Lors d’une conférence à Arusha, Lazaro Nyalundu, ministre des ressources naturelles et du tourisme en Tanzanie, a annoncé lundi dernier que la population des éléphants a chuté de 63% en cinq ans officialisant les résultats d’un recensement aérien réalisé en 2014 par l’Institut de recherche tanzanien de la faune en partenariat avec l’Association zoologique de Francfort.
Selon une étude publiée en novembre 2014 par l’Agence d’investigation environnementale, « la Tanzanie joue aujourd’hui un rôle central dans le commerce illégal de l’ivoire. En 2013, 10 000 éléphants ont été tués, soit l’équivalent de 30 par jour ».
Situé à l’est de la Tanzanie, dans la réserve de Selous, les pachydermes sont sévèrement touchés alors que cette zone abritait la plus importante population d’éléphants. Dans les années 1970, la réserve comptait plus de 100 000 spécimens contre seulement 15 000 aujourd’hui. Cette crise est due à la corruption et à l’apparition d’organisations criminelles chinoises.
Face à ces chiffres, Lazaro Nyalundu s’est engagé à augmenter le nombre de rangers dans les zones affectées et à intensifier les condamnations contre le braconnage.
Les Etats-Unis et l’Allemagne se sont engagés à apporter un soutien à la Tanzanie, la Chine, souvent pointée du doigt comme principal acheteur d’ivoire, participe elle aussi avec un apport de « 50 véhicules et autres équipements pour combattre le braconnage ».