Les Grands Explorateurs de l’Afrique VI : Henri Morton Stanley

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Henry Morton Stanley

Célèbre pour avoir retrouvé David Livingstone au fin fond de l’Afrique, Henri Morton Stanley était aussi un journaliste de talent et un aventurier sans trop de scrupules.

Né le 28 janvier 1841 au Pays de Galles, Henri Morton Stanley commence mal dans la vie. Né John Rowlands, de père inconnu et d’une mère servante, l’enfant est élevé par son grand-père, puis placé en famille d’accueil avant de finir en « maison de travail ». A 15 ans, il quitte l’établissement, fait divers petits boulots avant de s’embarquer pour la Nouvelle-Orléans. Là, un négociant en coton du nom de Henry Hope Stanley le prend sous son aile. A 20 ans, en 1861, il s’engage dans l’armée des Confédérés sous le nom de Henri Stanley. Blessé, il est capturé et interné près de Chicago. En 1862, il accepte de s’engager chez les Nordistes. Henri Stanley embarque alors sur le navire de guerre « Le Minnesota ». C’est là qu’il se fait remarquer pour son écriture A la fin de la guerre de Sécession, en 1865, il est engagé comme correspondant par un petit journal pour lequel il suit les guerres indiennes. Ses textes enflammés attirent l’attention de James Gordon Bennett Jr., le patron du New York Herald, un journal à sensation. Il y est embauché en 1867 et son premier reportage le conduit en Afrique, en Abyssinie. Grâce à son audace et sa plume, il devient l’envoyé spécial du journal. Le 16 octobre 1869, un télégramme de James Bennett lui demande de rentrer car il a une nouvelle mission à lui confier : celle de retrouver Livingstone.

David Livingstone, parti à la recherche des sources du Nil, est porté disparu depuis 1866. Mais Stanley ne se précipite pas et réalise en route des reportages sur l’ouverture du Canal de Suez, l’Arabie, l’Inde. C’est seulement en 1870 qu’il quitte Bombay pour partir à la recherche de Livingstone. Il part de Zanzibar en janvier 1871 à la tête d’une expédition de 190 hommes. De là, il rejoint les rives du lac Tanganyika et, grâce aux  contacts avec les tribus locales, retrouve David Livingstone le 10 novembre 1871 à Ujiji. Les deux hommes passent près d’un mois ensemble mais, malgré les conseils de Stanley, Livingstone refuse de rentrer. Il  mourra en 1873. Pour Stanley, l’aventure continue. Sa renommée est à son apogée. Il en profite pour monter de nouvelles expéditions en Afrique équatoriale, qu’il traverse d’est en ouest en partant de Zanzibar en 1874. L’expédition, financée par le Daily Telegraph et le New York Herald, mobilise plus de 230 personnes, porteurs et soldats, et un bateau en pièces détachées, le « Lady Alice ». Il gagne le lac Victoria en suivant l’itinéraire de John Hanning Speke, en effectue la circumnavigation, puis explore les rives du lac Tanganyika. Infatigable, il part reconnaitre le fleuve Congo. Trois ans plus tard, en août 1877, il atteint la côte atlantique mais les deux tiers de ses hommes sont morts ou on déserté en route.

Fasciné par ses exploits, le roi Léopold II de Belgique, désireux de se constituer un empire colonial, l’invite à travailler pour lui. Le 10 juin 1878, les deux hommes se mettent d’accord et Stanley repart en Afrique pour faire du Congo la première colonie belge.  Les « contrats » passés avec les chefs locaux les dépossèdent de leurs terres mais aussi de leurs sujets. Stanley profite de cette main d’œuvre bon marché pour construire une piste de deux cents kilomètres le long du fleuve. Des petits bateaux à vapeur sont acheminés et assemblés à Stanley Pool afin de desservir les nombreux comptoirs installés en amont du fleuve. En 1884, Stanley fait du village de Kintambo, Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa) la capitale de ce nouveau royaume de plus de 2,5 millions de km². À son retour au Royaume-Uni, Stanley se marie enfin et devient député à la Chambre des communes de 1895 à 1900. Anobli en 1899, il meurt le 10 mai 1904 à Londres. Ses archives complètes sont conservées au musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren, en Belgique.

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