N’achetez ni ne vendez d’ivoire sur Internet. C’est illégal. En France, les services des Douanes et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage ont saisi des objets en ivoire grâce à une surveillance de certains sites de ventes sur sur la Toile. Le groupe britannique Traffic, réseau de surveillance du commerce de la faune sauvage, avait déjà tiré la sonnette d’alarme devant la multiplication des annonces de vente d’objets en ivoire sur le web. Selon un rapport d’Interpol, l’absence de législation concernant la vente par internet de ces produits issus d’éléphants, dont le commerce est interdit dans le monde depuis 1989, encourage le trafic d’ivoire illicite. Durant deux semaines, des agents d’Interpol ont surveillé 83 sites d’enchères européens sur le net et ont identifié 660 annonces de ce type pour une valeur totale d’environ 1.4 million d’euros.
Sur Internet, il n’existe pas en effet d’obligation pour les vendeurs de prouver la légalité de l’ivoire vendu d’où la difficulté de réglementer le commerce d’ivoire illicite sur la toile. Selon la CITES, ce trafic via un clic de souris a doublé depuis 2007. Plusieurs organisations de défense de l’environnement ont ainsi demandé à Google de supprimer les publicités pour l’ivoire présentes sur son site japonais. Interpol juge pour sa part qu’il est « nécessaire d’améliorer la législation et de renforcer la collaboration avec les douanes pour enquêter plus en détail sur ce type de crime, afin de déterminer l’ampleur et la nature du commerce illicite et de pouvoir prendre des mesures adéquates ».