Les grands explorateurs de l’Afrique : Charles John Andersson

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La découverte de l’Afrique a surtout été le fait d’explorateurs anglais ou français. Alors il est grand temps de parler d’autres figures étonnantes et moins connues telles que Charles John Andersson, explorateur, chasseur, naturaliste et ornithologue suédois !

Né dans le village de Värmland le 4 mars 1827, Charles John Andersson passe une grande partie de sa jeunesse à courir les bois de la forêt boréale aux côtés de son père, chasseur professionnel. Le jeune Charles est déjà passionné par les animaux et se constitue assez vite une belle collection d’oiseaux et de petits mammifères qu’il naturalise avec soin. Tout naturellement, il suit un cycle de sciences de la vie à l’université de Lund en 1847 et part ensuite à Londres pour chercher du travail. L’ambiance ne lui plait guère et les grands espaces lui manquent. Il rencontre néanmoins Francis Galton (explorateur, mathématicien, cousin de Charles Darwin et père de l’eugénisme) qui prépare une expédition en Afrique australe. Charles Andersson décide alors de vendre sa collection pour financer le voyage même si Francis Galton lui propose de prendre ses frais en charge. Ce sera le début d’une longue pérégrination en Afrique. En 1850, les deux compères débarquent en Afrique du Sud et partent immédiatement vers l’actuelle Namibie, alors en passe de devenir une colonie allemande. C’est en effet à partir des années 1820 que des missionnaires rhénans s’établissent dans le pays qui deviendra, en 1884, un protectorat appelé « Sud-Ouest africain allemand ». Charles et Francis sont les premiers européens à atteindre le lac salé d’Etosha qu’ils décrivent alors comme un véritable paradis terrestre pour la faune sauvage. Là, les deux amis se séparent.

Carte de l'Afrique australe
Carte de l’Afrique australe

Charles Andersson continue vers le nord et se rend au lac Ngami, mentionné par David Livingstone lors d’une de ses expéditions en 1849. Il retournera souvent au lac Ngami, dans l’actuel Botswana, afin de comprendre comment ce lac peut se remplir d’eau en pleine saison sèche et surtout où disparait ensuite cette eau car aucune rivière ne s’en échappe. En 1859, il a l’intuition que ce lac fait partie d’un écosystème beaucoup plus vaste, le delta de l’Okavango,  alimenté par un fleuve éphémère, l’Okavango, dont il reconnaitra le cours jusqu’en Angola. Son hypothèse mettra des années à être confirmée scientifiquement. Ce sont bien les eaux de pluies provenant des hauts-plateaux angolais qui permettent au delta et à son écosystème unique de survivre. En Namibie, Andersson continue de parcourir la région du Damaraland et y fonde même une mine de cuivre qu’il dirigera quelques temps. Au nord, il atteint la rivière Kunene qui marque la frontière avec la fameuse côte des Squelettes. En 1864, nommé chef du Damaraland, iI est blessé lors d’une bataille contre les Hottentots qui luttent contre la colonisation rampante. Il y décédera le 9 juillet 1867 d’une dysentrie. Son livre le plus connu, paru en 1875 après sa mort, s’intitule : « Quatre ans en Afrique, notes de voyage en Afrique du sud-ouest ».

Charles Andersson
Charles Andersson

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