Escale au Mozambique

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Escale au Mozambique

Sur l’île de Mozambique, tout le monde connaît Harry Potter. C’est le gamin qui vend les plus beaux colliers de perles. Son surnom, il le doit à un t-shirt délavé où apparaît encore le visage du magicien. Pistant les rares touristes  dans les rues de l’ancienne ville coloniale, le petit vendeur propose, contre quatre ou cinq dollars, un vrai trésor.

A partir du XVIIeme siècle, des centaines de navires venus d’Europe, d’Inde, du Brésil et du reste de l’Afrique font de l’île une escale prospère sur la route de l’esclavage. Entre attaques de pirates et batailles de conquête, beaucoup de ses bateaux s’échouent à quelques encablures du rivage, libérant de leurs flancs une étrange cargaison. Des milliers de billes de verre multicolores sont rejetées sur les plages.

Cette verroterie sans valeur, également appelée perles de traite et généralement originaire de Murano, servait de monnaie d’échange dans le commerce du « bois d’ébène ». Un négoce si fructueux qu’aujourd’hui encore, les gosses récoltent ces perles venues de l’Histoire.

L’île de Mozambique fut si puissante qu’elle donna son nom au pays auquel elle est reliée par un impressionnant pont de trois kilomètres. En 1975, l’ex colonie portugaise, située au sud de la Tanzanie sur la côte orientale de l’Afrique, accède à l’indépendance. Le nouvel état se montre ingrat avec l’île mère. Désireux d’oublier un passé douloureux lié aux négriers, il laisse Ilha de Mozambique sombrer dans un profond sommeil. Une léthargie envoûtante et nostalgique qui saisit le visiteur lors de ses flâneries dans les avenues quasi désertes de la Vieille Ville.

En 1991, l’UNESCO l’inscrit au patrimoine mondial de l’humanité. Même partiellement en ruine, les imposantes maisons aux couleurs pastel ayant appartenu à de riches commerçants conservent de leurs superbes. Les façades des palais, des forteresses et des églises Renaissance ignorent le temps et se dressent fièrement face à l’océan Indien. Un front de mer magique qui peut être admiré depuis un dhow, le bateau de pêcheur traditionnel à voile latine.

Une embarcation inchangée et qui inspira un illustre visiteur en 1498, date à laquelle Vasco de Gama, en quête d’épices, débarque sur l’île. Le navigateur s’installe et rencontre un cheikh arabe régnant sur le commerce appelé Mussa Bem Mbiki. Devenant ami avec ce dernier, Vasco de Gama décide de baptiser l’île Mozambique après une légère déformation du nom.

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