Les Grands Explorateurs de l’Afrique VII : Mary Kingsley

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Mary Kingsley

Née en 1862 en Angleterre, d’une mère domestique et d’un père médecin,  Mary Henrietta Kingsley apprend seule le latin, la physique, la chimie et quelques langues étrangères en lisant les livres de la bibliothèque paternelle. Poussée par son père, grand voyageur, elle se spécialise dans l’ichtyologie, l’étude et l’observation des poissons. C’est à ce titre qu’elle part en 1893 en Afrique pour devenir ainsi la première exploratrice à s’enfoncer dans les forêts de l’actuel Gabon.

Ce voyage, elle le doit au British Museum qui lui commande une étude sur les poissons d’Afrique. Mary s’embarque donc en juillet 1893 à destination de la côte Ouest de l’Afrique. Au programme, l’exploration des embouchures des fleuves qui, du Sénégal à l’Angola, lui permettent de rapporter plusieurs spécimens inconnus au British Muséum. Ses collections existent encore, référencées sous le genre Kingsleyae. Fasciné par le continent, elle repart en décembre 1894 à destination de l’actuel Gabon dont les rivières lui semblent plus prometteuses. En compagnie de quelques porteurs, elle remonte le cours de l’Ogowé puis de la Rembwé, atteint des territoires encore non cartographiés. Voyageant cette fois-ci à ses frais, elle n’embauche que peu de porteurs, fait du troc, dort à la belle étoile, apprend à manier une pirogue et à chasser. Cette autonomie la force à se rapprocher des peuples rencontrés. C’est ainsi qu’elle est invitée à séjourner plusieurs semaines chez les Fang du Gabon. D’ichtyologue, elle devient ethnologue. Elle prend des photos, fait des croquis, collectionne des statues et des masques. Peu avant son retour en novembre 1895, elle ne peut s’empêcher de gravir le mont Cameroun par une voie jusque là inconnue !

Première femme célébrée comme exploratrice

Rentrée en Angleterre, elle entreprend la rédaction de ses mémoires. Son livre « Travels in West Africa » paraît en 1897. Malgré ses 750 pages, il connaît un succès incroyable et sera réédité plusieurs fois. Cette notoriété lui permet de devenir conseillère du ministre des Colonies, un certain Joseph Chamberlain, puis de fréquenter Rudyard Kipling, Henry Stanley et bien d‘autres explorateurs célèbres. Elle meurt en Afrique du Sud à l’âge de 39 ans des suites d’une longue maladie tropicale. Elle y était partie non pas comme exploratrice mais comme infirmière afin de soigner les prisonniers Boers lors de la guerre contre les Anglais. Sa personnalité, sa modestie et son engagement en faveur des peuples africains, même si son approche reste très colonialiste, font d’elle une figure à part dans le monde très égocentrique des explorateurs du XIXe siècle.

Mary Kingsley

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